LETTERA D’ADDIO
L “Vado via, il mio amore è spento” – J “Sai, le pantofole mi arrapano.”
Quando l’Arte sarebbe dovuta essere la sola a sopravvivere su noi. Torno là, dove non sono solo.
La Spezia, 2003 – 2007
JE EST UN AUTRE
Cher Monsieur !
Vous revoilà professeur. On se doit à la Société, m’avez-vous dit ; vous faites partie des corps enseignants : vous roulez dans la bonne ornière. – Moi aussi, je suis le principe : je me fais cyniquement entretenir ; je déterre d’anciens imbéciles de collège : tout ce que je puis inventer de bête, de sale, de mauvais, en action et en parole, je le leur livre : on me paie en bocks et en filles. Stat mater dolorosa, dum pendet filius. – Je me dois à la Société, c’est juste, – et j’ai raison. – Vous aussi, vous avez raison, pour aujourd’hui. Au fond, vous ne voyez en votre principe que poésie subjective : votre obstination à regagner le râtelier universitaire, – pardon ! – le prouve ! Mais vous finirez toujours comme un satisfait qui n’a rien fait, n’ayant rien voulu faire. Sans compter que votre poésie subjective sera toujours horriblement fadasse. Un jour, j’espère, – bien d’autres espèrent la même chose, – je verrai dans votre principe la poésie objective, je la verrai plus sincèrement que vous ne le feriez ! – je serai un travailleur : c’est l’idée qui me retient, quand les colères folles me poussent vers la bataille de Paris – où tant de travailleurs meurent pourtant encore tandis que je vous écris ! Travailler maintenant, jamais, jamais ; je suis en grève.
Maintenant, je m’encrapule le plus possible. Pourquoi ? Je veux être poète, et je travaille à me rendre Voyant : vous ne comprendrez pas du tout, et je ne saurais presque vous expliquer. Il s’agit d’arriver à l’inconnu par le dérèglement de tous les sens. Les souffrances sont énormes, mais il faut être fort, être né poète, et je me suis reconnu poète. Ce n’est pas du tout ma faute. C’est faux de dire : je pense : on devrait dire : On me pense. – Pardon du jeu de mots.
Je est un autre. Tant pis pour le bois qui se trouve violon, et nargue aux inconscients, qui ergotent sur ce qu’ils ignorent tout à fait !
Vous n’êtes pas Enseignant pour moi. Je vous donne ceci : est-ce de la satire, comme vous diriez ? Est-ce de la poésie ? C’est de la fantaisie, toujours. – Mais, je vous en supplie, ne soulignez ni du crayon, ni – trop – de la pensée :
Le Coeur supplicié
Mon triste coeur bave à la poupe…
Mon coeur est plein de caporal !
Ils y lancent des jets de soupe,
Mon triste coeur bave à la poupe…
Sous les quolibets de la troupe
Qui pousse un rire général,
Mon triste coeur bave à la poupe
Mon coeur est plein de caporal !
Ithyphalliques et pioupiesques
Leurs insultes l’ont dépravé ;
À la vesprée, ils font des fresques
Ithyphalliques et pioupiesques ;
Ô flots abracadabrantesques,
Prenez mon coeur, qu’il soit sauvé !
Ithyphalliques et pioupiesques
Leurs insultes l’ont dépravé !
Quand ils auront tari leurs chiques,
Comment agir, ô coeur volé ?
Ce seront des refrains bachiques
Quand ils auront tari leurs chiques :
J’aurai des sursauts stomachiques
Si mon coeur triste est ravalé !
Quand ils auront tari leurs chiques,
Comment agir, ô coeur volé ?
Ça ne veut pas rien dire. – Répondez-Moi : chez M. Deverrière, pour A. R.
Bonjour de coeur, Art. Rimbaud.
ORSO MARINO
“Ernè, sto pischello ce vole fa’ na foto!”
“Vabbè, si je serve uno co la faccia da fregnone va bbene”
Lei perfetta nel suo non fare domande, lui così in torto con sè stesso da aver ragione. Mi perdo ogni volta nel feticismo dell’autopsia di gesti e smorfie sfumate, del viso altrui. E un dettaglio non è più solamente un dettaglio: il piercing, la barba curata, le sopracciglie folte, tanto per iniziare le portate di un pasto rubato – à bout de souffle – fino al dessert senza zuccheri, spezie eccessive o additivi.
Ah! lo storcersi infinito della tua bocca: una scoperta che mi fa sentire un neaonato al suo primo vagito, mentre ascolto le tue lallazioni.
Siamo bambini entrambi, anche se non minori. Dovremmo poter stare nudi.
Capocotta – Agosto 2008
IMPLOSIONE di un tocco leggero
Napoli, Piazza Dante. Luglio 2003 – Il vetro rimane rotto, oggi
HOMOPHOBIA
IO NON SONO GAY. Neanche il mio ragazzo
I’M NOT GAY. My boyfriend neither
L’omofobia nasce non appena si cerca di delineare una differenza.
RARA AVES
Ti avvicini per un pasto frugale, facendomi capire al volo le tue intenzioni. Sei pronto a non accettare che briciole? Non sono solo.
Ti sistemi il piumaggio, facendo finta di non guardare: ma in fondo cosa chiedi, che io non ti possa dare senza fatica? Non hai anche tu un nido? Non amo gettare la briciola e nascondere la mano. Il pasto è un rito sociale, conviviale e comunitario: se mangi tu mangio anch’io. E ci vuole tempo. Mi commuove come ti accontenti, anche di porzioni irrisorie, giusto per un boccone o due, un modo che da fuori parrebbe dettato da questioni di linea: la posologia è ora nelle mie mani? Mi trovo costretto a deporre la proposta, e non a malincuore. Perdere peso e volare è altro.
Torno accanto a me, l’unico essere che nutre e sfama anche noi.
Roma, Ghetto – h 15.00
Auguri, Mauro
Un regalo rubato. Un’opera pronta.
Un invito a saper guardare, a riconoscere le epifanie.
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